toutes les autres provinces. Il n’y a point d’orangers chez nous, ni d’oliviers ; mais on sait joliment travailler en Lorraine, les femmes comme les hommes, et l’on a su s’y battre aussi ; car nous avons eu Jeanne Darc et de grands généraux.
— Alors, pour nous mettre d’accord, dit André en souriant à l’enfant, disons donc que la France entière, la patrie, est pour nous tout ce qu’il y a de plus cher au monde.
— Bravo ! vive la France, dit d’une même voix le petit équipage.
— Vive la patrie française ! reprit le patron Jérôme ; quand il s’agit de l’aimer ou de la défendre, tous ses enfants ne font qu’un cœur.
Pendant que le patron de la Ville d’Aix s’éloignait pour donner des ordres, Julien atteignit son fidèle compagnon de voyage, son livre sur les grands hommes de la France.
— Voyons donc, se dit-il, pendant que tout le monde est occupé, moi je m’en vais faire connaissance avec quelques-uns des noms célèbres de la Provence.
Et il se mit à lire avec attention.