kilomètres par jour mettrait vingt-cinq jours pour parcourir cette rue.
— Oh ! dit Julien, faut-il qu’il y ait des rues dans ce Paris !.. Est-ce qu’on les éclaire toutes quand vient le soir ?
— Certainement, dit l’oncle Frantz ; ce n’est plus comme autrefois, où les rues du vieux Paris n’étaient point éclairées. Chaque soir trente mille becs de gaz s’allument, les magasins s’illuminent et toutes les voitures passent avec des lanternes brillantes.
— Cela doit faire un bel éclairage, s’écria Julien en sautant pour tâcher d’oublier qu’il était fatigué ; je vais être content de voir cela. Tout de même, il faut de bonnes jambes aux Parisiens, car il y a joliment à marcher pour aller d’un bout de leur ville à l’autre.
— Les voitures les aident, petit Julien, dit Frantz. Vois tous ces omnibus qui s’entre-croisent dans les rues. Moyennant 15 centimes on te fera monter sur le haut et tu seras traîné pendant une heure d’un point de Paris à l’autre.
— Oh ! comme c’est bien inventé, cela ! dit l’enfant. Je vois que tout le monde en profite pour aller à ses affaires, car les omnibus sont remplis de voyageurs. Tiens, s’écria-t-il, voici une voiture pleine de facteurs avec leurs boîtes aux lettres devant eux.
— Tous les facteurs sont conduits en voiture vers les quartiers différents qu’ils ont à desservir, dit l’oncle Frantz ; sans cela leurs jambes n’y suffiraient pas, et les lettres mettraient trop de temps à arriver.