Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/281

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avoir installé ses malles dans une chambre voisine de la gare, on revêtit ses habits neufs, on mangea un morceau de pain et de fromage d’un grand appétit et l’on se mit en route.

Les magasins commençaient à s’ouvrir, les omnibus se mettaient en mouvement ; Julien s’émerveillait de voir tant de monde aller et venir.

LA PLACE DE LA CONCORDE A PARIS. — La place de la Concorde est la plus belle et la plus monumentale de Paris. Elle est ornée de colossales statues en pierre qui représentent les principales grandes villes de France, entre lesquelles la concorde doit régner.


Cependant il ne tarda pas à trouver que les rues de Paris étaient bien longues et que ses petites jambes n’avaient jamais été à pareille épreuve.

— Sais-tu, lui dit André, comme on parcourait l’interminable rue de Rivoli, qui s’étend depuis la place de la Concorde jusqu’au delà de l’Hôtel-de-Ville, sais-tu quelle longueur feraient toutes les rues de Paris si elles étaient à la suite les unes des autres.

LA RUE DE RIVOLI A PARIS. — La rue de Rivoli, ainsi nommée à cause d’une victoire remportée en Italie par nos troupes, est l’une des principales rues de Paris. D’un côté, elle est bordée par le palais et le jardin des Tuileries, par le Louvre, par l’Hôtel-de-Ville ; de l’autre côté par de riches maisons et par des arcades sous lesquelles affluent les promeneurs.


— Oh ! point du tout, dit Julien ; André, dis-le-moi vite si tu le sais.

— Eh bien, elles feraient une rue longue de neuf cents kilomètres, c’est-à-dire plus longue que le chemin de Paris à Marseille ; et un homme qui accomplirait à pied quarante