Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cris. Ils s’avancèrent vers la porte de la maison, suivis du troupeau et accompagnés d’un bruyant tapage.

La fermière vint sur le pas de sa porte et regarda les enfants qui s’approchaient d’elle, chapeau à la main.

Dès le premier coup d’œil la ménagère, femme d’ordre et de soin, fut bien prévenue en faveur des enfants qu’elle voyait si propres et si soigneux de leur personne. Aussi, lorsqu’elle eut lu le billet de Fritz, elle fut tout à fait gagnée à leur cause.

OIES DE LORRAINE. — C’est une des races les plus répandues dans le nord et l’est de la France. Elles sont petites, mais robustes. Les oies de la plus haute taille se trouvent dans le Languedoc. Les oies aiment la propreté. Si elles ont de l’eau pour se baigner et une litière fréquemment renouvelée, elles rapportent davantage et dédommagent la fermière des soins qu’on leur donne.

« Quoi ! pensa-t-elle, ces enfants ont fait seuls et la nuit une route si longue dans la montagne ! Voilà de jeunes cœurs bien courageux et dignes qu’on leur vienne en aide. »

Elle les accueillit aussitôt avec empressement, et comme on se mettait à table, elle les plaça auprès d’elle.

Le dîner était frugal, mais l’accueil de la ménagère était si cordial et nos jeunes voyageurs si fatigués, qu’ils mangèrent du meilleur appétit la soupe aux choux et la salade de pommes de terre.



XIII. — L’empressement à rendre service pour service. — La pêche.


Vous a-t-on rendu un service, cherchez tout de suite ce que vous pourriez faire pour obliger à votre tour celui qui vous a obligé.


Tout en mangeant, André observait que la maison avait l’air fort pauvre. Sans la grande propreté qui faisait tout reluire autour d’eux, on eût deviné la misère.

Après le dîner, chacun des membres de la famille se leva