cris. Ils s’avancèrent vers la porte de la maison, suivis du troupeau et accompagnés d’un bruyant tapage.
La fermière vint sur le pas de sa porte et regarda les enfants qui s’approchaient d’elle, chapeau à la main.
Dès le premier coup d’œil la ménagère, femme d’ordre et de soin, fut bien prévenue en faveur des enfants qu’elle voyait si propres et si soigneux de leur personne. Aussi, lorsqu’elle eut lu le billet de Fritz, elle fut tout à fait gagnée à leur cause.
« Quoi ! pensa-t-elle, ces enfants ont fait seuls et la nuit une route si longue dans la montagne ! Voilà de jeunes cœurs bien courageux et dignes qu’on leur vienne en aide. »
Elle les accueillit aussitôt avec empressement, et comme on se mettait à table, elle les plaça auprès d’elle.
Le dîner était frugal, mais l’accueil de la ménagère était si cordial et nos jeunes voyageurs si fatigués, qu’ils mangèrent du meilleur appétit la soupe aux choux et la salade de pommes de terre.
Tout en mangeant, André observait que la maison avait l’air fort pauvre. Sans la grande propreté qui faisait tout reluire autour d’eux, on eût deviné la misère.
Après le dîner, chacun des membres de la famille se leva