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Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/310

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la Grand’Lande : il est devenu pour eux comme un nouveau frère.

Vous souvenez-vous ? Il y a six ans, à pareille époque, André et Julien s’étaient endormis sous un sapin de la montagne, à la veille de franchir les Vosges ; et quand le soleil s’était levé ce matin-là, les deux enfants sans soutien, s’agenouillant sur la terre de France qu’ils venaient d’atteindre, s’étaient écriés ensemble : « France aimée, nous sommes tes enfants, et nous voulons devenir dignes de toi ! » Ils ont tenu parole. Les années ont passé, mais leur cœur n’a point changé ; ils ont grandi en s’appuyant l’un sur l’autre et en s’encourageant sans cesse à faire le bien ; ils resteront toujours fidèles à ces deux grandes choses qu’ils ont appris si jeunes à aimer : Devoir et Patrie.