Page:Gaboriau - Les Gens de bureau, Dentu, 1877.djvu/142

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Il ajoute une bûche ou deux au feu déjà allumé par le garçon et s’installe devant la cheminée. De temps à autre il se lève pour aller consulter un petit thermomètre placé derrière son bureau ; il ne commence à être un peu à son aise que quand la température dépasse vingt-cinq degrés.

Entre l’employé sanguin, sans cache-nez.

Il a chaud.

— On étouffe ici, s’écrie-t-il dès la porte, et il marche droit vers la fenêtre qu’il ouvre à deux battants.

— Ah ça ! vous êtes fou ! dit le lymphatique, il y a sept degrés au-dessous de zéro.

— Allons donc ! réplique le sanguin, il dégèle, voyez plutôt…

Et il montre son thermomètre ; car il en a un, lui aussi, mais placé en dehors de la fenêtre.

— Il dégèle ! ça vous plaît à dire ; mais moi, je meurs de froid.

— Parbleu ! vous n’êtes pas un homme, vous êtes un ver-à-soie !

— Et vous un ours blanc !