Page:Gaboriau - Monsieur Lecoq, Dentu, 1869, tome 2.djvu/563

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ÉPILOGUE


LE PREMIER SUCCÈS


Libre, dans son hôtel, au milieu de ses gens, rentré en possession de sa personnalité, le duc de Sairmeuse s’était écrié avec l’accent du triomphe :

— Nous avons joué Lecoq !

En cela, il avait raison.

Mais il se croyait à tout jamais hors des atteintes de ce limier au flair subtil, et, en cela, il avait tort.

Le jeune policier n’était pas d’un tempérament à digérer, les bras croisés, l’humiliation d’une défaite.

Déjà, lorsqu’il était entré chez le père Tabaret, il commençait à revenir du premier saisissement. Quand il quitta cet investigateur de tant d’expérience, il avait tout son courage, le plein exercice de ses facultés, et il se sentait une énergie à soulever le monde.

— Eh bien !… bonhomme, disait-il au père Absinthe, qui trottinait à ses côtés, vous avez entendu M. Tabaret, notre maître à tous ? J’étais dans le vrai.