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geait pas encore à faire des romans, il esquissa d’une main ferme les événements et les personnalités historiques qui l’avaient frappé et qu’il avait été à même de bien étudier. Il écrivit les Scènes de la vie sauvage au Mexique ; celles de la vie sociale, et celles de la vie militaire. Ses souvenirs prirent alors la forme du roman. Le Coureur des bois[1], son œuvre capitale, Costal l’Indien, les Squatters, etc., eurent un grand, retentissement, et captivèrent toutes les classes de lecteurs.

Le roman de mœurs contemporaines, le roman historique le tentèrent aussi : Pancrède de Châteaubrun, sa Chasse aux Cosaques[2], témoignèrent de la souplesse de son talent.

Il n’écrivait pourtant qu’à ses moments perdus, car il était homme d’action avant tout, et son esprit aventureux et intrépide rêvait toujours les expéditions lointaines. Il avait acheté une charge de courtier d’assurances maritimes, dont il se démit pour devenir directeur d’une compagnie créée dans le

    illustres collaborateurs de ce recueil, furent les premiers à reconnaître et à vanter l’originalité de ces récits.

  1. Le Coureur des bois, qui, — disait Léon Gozlan — donne à son auteur la première place à côté de Cooper — a eu une douzaine d’éditions, et a été traduit en allemand, en espagnol, en danois, et plusieurs fois en anglais.
  2. Publié dans la Patrie en 1853, au moment de la guerre d’Orient, ce roman eut un succès de plus : l’actualité. À ce propos, disons que le roman qui suivit la Chasse aux Cosaques, et eut un succès égal, fut celui des Boucaniers, par Paul Duplessis, qui était neveu de Gabriel Ferry.