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que les doigts agiles de Petite Nell couraient sur le piano ou que la belle voix du docteur se faisait entendre.

C’est ainsi qu’une nouvelle joie était venue s’ajouter aux autres, et rendre encore meilleure la vie, déjà si bonne, que menait Petite Nell. C’est ainsi que pour le frère comme pour la sœur, dans leur vie un peu austère, un peu monotone, un rayon plein de charme était venu briller.

Et l’hiver suivait son cours, et Petite Nell n’aurait su dire ce qu’elle préférait, des heures du jour ou de la veillée.



CHAPITRE XV.

Deux Bonheurs.

— Sœur Hélène, deux bonheurs m’arrivent à la fois, ce matin.

— Deux bonheurs, chérie ! Lesquels donc ?

— Voici le premier.

Et Petite Nell sortit une lettre de sa poche.

— Une grande page et demie, dit-elle ; il travaille beaucoup en vue de ses examens et se porte très bien, quoique toujours un peu enrhumé. Maintenant, le second ; oh ! essayez de le deviner.

— Non, non, je suis beaucoup trop impatiente.

— Cousin Max se marie avec Anna Davy ; c’est tante Olympe qui est venue tout-à-l’heure me l’annoncer ; et ils sont tous dans un état de joie indescrip-