tible, surtout oncle Nestor, qu’on ne reconnaît plus, paraît-il, et qui a déclaré que la noce de son fils serait la plus belle qu’on ait jamais vue ici, et qu’on y verra jamais. Aussi, il a chargé tante Olympe de me prier de jouer un magnifique morceau d’orgue, pour l’entrée et la sortie des époux à l’église, et je dois me dépêcher, car le mariage se fera dans trois ou quatre semaines.
— Et de Maxime, que dit-elle ?
— C’est de lui dont nous avons le moins parlé, mais il paraît qu’il est très content, et qu’il a tout oublié, excepté qu’il aime Anna Davy. Ce sont les propres paroles de tante Olympe.
— Tant mieux pour lui, dit sœur Hélène, c’est ce qui pouvait lui arriver de plus heureux.
— Je trouve aussi et je pense que ce serait très commode si nous pouvions toujours oublier les choses pénibles, dit Petite Nell, pensez comme l’on souffrirait moins.
— Taisez-vous, je trouve cette pensée affreuse.
— Je ne comprends pas pourquoi, elle me semble au contraire très agréable.
— Eh bien, non, fit gravement sœur Hélène, j’aime mieux souffrir et me souvenir.
Quelques jours suivirent, dont chaque moment de liberté fut employé à choisir un morceau d’orgue digne de figurer aux noces de Maxime et d’Anna Davy, et Petite Nell apportait à ce choix un zèle et un intérêt qui devint bientôt contagieux. Elle exécutait, les unes