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Page:Gagnebin - Petite Nell, 1902.djvu/89

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que j’étais trop triste pour faire des visites ; s’ils ne le comprennent pas, c’est qu’ils n’ont pas de cœur.

— Oh ! Louis.

— Oui, c’est vrai, ne peuvent-ils donc pas se mettre à ma place et comprendre combien il m’en coûte de me séparer de toi ?

Un sanglot lui coupa la parole.

C’en était trop pour Petite Nell. Elle l’entoura de ses bras, cacha sa figure contre sa poitrine et sanglota sans contrainte.

— Chérie, murmura-t-il enfin, il faut nous dire adieu.



CHAPITRE XVI.

Malentendu.

Quelques secondes plus tard, Petite Nell, la main sur ses yeux, montait rapidement l’escalier.

— Est-ce vous, Petite Nell ?

— Oui, c’est moi, mais vous êtes sans lumière, sœur Hélène ? êtes-vous déjà couchée ?

— J’ai eu ma migraine, chérie ; à peine étiez-vous partie que j’ai dû me mettre au lit. Mais, venez me donner un baiser. Oh ! comme vos joues sont brûlantes ! J’espère que vous vous êtes amusée, puisque vous rentrez si tard, vous me raconterez tout cela demain, car, pour le moment, je n’ai plus même la force de penser.

— Oui, sœur Hélène …