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domination anglaise

maine et en possession de biens légalement appropriés pour le soutien de son clergé. Le dépouillerez-vous de cela ?… Dans toutes les colonies conquises, la religion établie a été maintenue. »

Enfin Lord North, premier lord de la Trésorerie et Chancelier de l’Échiquier, fait la déclaration suivante : « Quant au libre exercice de leur religion, le bill qui est devant cette Chambre ne donne aux Canadiens rien autre chose que ce qui leur est garanti par le traité de paix en autant que les lois de la Grande-Bretagne peuvent le confirmer. Or, il n’y a pas de doute que les lois de la Grande-Bretagne permettent le très complet et très libre exercice d’une religion quelconque différente de celle de l’Église d’Angleterre, dans chacune des colonies[1]. »

La pièce de vers que voici, où, sous des formes conventionnelles fort heureusement disparues de la littérature, brille une incontestable « loyauté, » fait voir les favorables dispositions que les bons procédés du gouverneur Carleton avaient su faire naître au sein de la population franco-canadienne :


« Ode.

« Chantée au Château Saint-Louis par les Étudiants du Petit Séminaire de Québec, à l’Honorable Guy Carleton, Gouverneur Général du Canada, à la Feste que Son Excellence a donnée le 18 de ce mois (janvier 1770),

  1. En 1808, l’évêque anglican de Québec s’étant plaint que l’évêque catholique, Mgr  Plessis, prenait le titre d’évêque de Québec, « Lord Castlereagh, ministre des colonies, répondit que l’évêque catholique n’était pas un étranger et qu’il jouissait de tous les avantages et de tous les droits attachés au titre de chef d’une religion qui était pratiquée librement en Canada sur la foi du Parlement impérial. »