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domination française

la noble passion du sacrifice. Après la mort de M. d’Ailleboust arrivée le 31 mai 1660, elle se retira à l’Hôtel-Dieu de Québec, où elle vécut comme une sainte, refusant les propositions de mariage de l’intendant Talon et du gouverneur de Courcelles, et entourée de la vénération de toute la colonie. Elle fut inhumée dans le chœur des Hospitalières, le 9 juin 1685.

Ce fut le 20 août 1648 que M. d’Ailleboust débarqua à Québec, où il venait succéder à M. de Montmagny. Il arrivait de France, mais il appartenait à la colonie depuis 1643, date à laquelle il était venu se fixer à Montréal avec sa femme et sa belle-sœur.

Après trois années de gouvernement, M. d’Ailleboust fut remplacé par M. de Lauzon (1651-56) ; puis il revint habiter le château Saint-Louis, en 1657, et jusqu’à l’été de 1658, avec le titre d’administrateur.

Lorsque l’abbé Gabriel de Queylus vint remplir les fonctions curiales à Québec, en 1657, il séjourna au château Saint-Louis, sur l’invitation de M. d’Ailleboust, en attendant le règlement de ce qu’on a appelé « le litige du presbytère. »

Vers la fin du mois de mai 1658, des Iroquois étant descendus à Québec pour conférer avec Ononthio, — M. d’Ailleboust (car les Sauvages continuèrent à donner le nom d’Ononthio à tous les successeurs de M. de Montmagny) — « aussitôt, dit la « Relation, » on convoqua une assemblée de Français et de Sauvages nos alliés, pour en-

    déclarent n’avoir pas d’enfants. Le père de Madame d’Ailleboust se nommait Florentin de Boullongne, et sa mère Eustache Qurau. On écrirait aujourd’hui Cureau. (Voir le contrat de mariage de Louis d’Ailleboust et de Barbe de Boullongne, Paris, 6 septembre 1638, aux archives de l’Hôtel-Dieu de Québec.)