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destruction du chemin de fer, il lança 3000 avions en avant avec 10 hommes dans chacun. En dix heures, il avait massé 130.000 hommes à l’embranchement du chemin de fer.

L’artillerie suivait par route et par voie ferrée. Quand le dernier coup de minuit sonna le lendemain, il avait déjà sous la main 3 corps d’armée de 50.000 hommes, 2500 mitrailleuses et 1500 canons avec leurs munitions. Le reste suivait à marches forcées.

L’inca de son côté n’était pas resté inactif ; toute son armée était en route vers la frontière brésilienne ; il n’avait pas tant à se presser car depuis longtemps il avait déjà 100.000 hommes sur place. Les Argentins n’étaient pas restés inactifs non plus, dès l’envoi du premier message, le généralissime Pellegrini avait fait avancer 3 corps d’armée sous les ordres des généraux Alvarado, Buendia et Torres.

Ces troupes arrivèrent presque en même temps que celles de Lucien mais attendirent les 7 autres corps d’armée que l’Argentine mettait en première ligne, soit 500.000 hommes.

Tous les préparatifs étaient faits pour le choc formidable qui allait se produire.

Lucien capta deux radio-télégrammes, l’un émanant du généralissime Osma de l’armée chilienne, annonçant à ses collègues argentins et brésiliens son entrée en campagne.

Un autre du généralissime Brito de Guimaraes annonçant sa marche en avant à la tête de 10 corps d’armée vers le centre de l’empire du Soleil.

En avant pour la gloire de la patrie ! s’exclama Lucien en donnant ordre de préparer une attaque de nuit pour le soir même.



CHAPITRE III.

LA CAMPAGNE DU GRAND CHACO


Bataille de Parral


Vers une heure du matin les éclaireurs et sentinelles argentines signalèrent l’avance de l’ennemi qui, en rangs serrés, s’avançait vers le centre argentin. En outre les vigies des deux ailes annoncèrent le même mouvement vers les deux extrémités.