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DES NERFS, DES ARTÈRES ET DES VEINES.

vaisseaux descendus des mamelles (vaisseaux mammaires internes) dont nous avons parlé dans le quatorzième livre (chap. viii, p. 110). Ces vaisseaux se rencontrent dans les régions, profondes ; mais il y en a d’autres à la surface externe, à l’extrémité des muscles hypogastriques, non loin de l’aine. De ces régions une paire de petits vaisseaux va aux parties génitales (vaisseaux honteux externes), l’autre paire, commune aux mamelles, au thorax (vaisseaux épigastriques), et aux parties génitales, rencontre des veines qui descendent superficiellement de la région des mamelles.

Nous avons déjà dit précédemment (chap. viii, p. 180), à propos du trajet des vaisseaux dans les jambes, qu’il a lieu par la voie la plus sûre, puisqu’ils descendent à travers la région interne ; en effet, quand ils avancent dans cette région, ils devaient trouver pour rempart, à la partie antérieure et externe, le membre tout entier, et au côté interne les muscles les plus forts ; c’est sous ces muscles et à travers ces muscles qu’ils passent. À l’aine la nature établit aussi, pour servir de support, des glandes là où les vaisseaux se bifurquent ; elle les recouvre aussi de ces glandes pour les protéger contre les chocs du dehors (cf. IV, ii ; VI, iv ; t. I, p. 338 et 392). En aucun endroit des membres, ni aux pieds, ni aux bras il n’existe donc de grands vaisseaux à la superficie, mais, comme il a été dit, ils avancent cachés dans les parties profondes, et plus encore les artères que les veines, attendu qu’elles sont plus importantes et qu’elles font courir de plus grands risques pour l’hémorrhagie, si elles viennent à être coupées. Parmi les petits vaisseaux, quelques-uns arrivent nécessairement jusqu’à la peau pour fournir un aliment aux parties qui en sont voisines. Je voudrais bien maintenant dire un mot de leur distribution dans chaque muscle, mais je prévois que l’explication serait trop longue. Il me paraît donc préférable, après avoir indiqué le but que la nature se propose dans leur disposition, de renvoyer l’examen spécial sur chacun d’eux à mon Manuel des dissections, où beaucoup d’autres points, omis ici par moi, seront traités complétement. Autrefois j’ai rédigé ce Manuel en deux livres, mais je suis décidé aujourd’hui d’en faire un traité plus long exposant toutes les questions en détail (voy. Hist. littér. de Galien).