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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/23

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DU COU ET DU RESTE DE L’ÉPINE.

IV, viii). Aussi existe-t-il une double articulation, deux genres de muscles pour les mouvements, et deux espèces dans chaque genre. Je dis qu’il y a deux genres de mouvements, les droits et les obliques, qu’il y a deux espèces dans chaque genre, l’extension et la flexion pour les droits, la circumduction à droite et la circumduction à gauche pour les obliques ; de telle sorte qu’il devait y avoir aussi quatre espèces de muscles moteurs de la tête : les uns la lèvent, les autres la baissent ; ceux-ci la tournent à droite, et ceux-là du côté opposé[1].


Chapitre v. — Exacte correspondance des apophyses de l’atlas et des condyles de l’occipital. — L’articulation occipito-atloïdienne est destinée aux mouvements latéraux. — Démonstration de la nécessité d’une double articulation pour les mouvements directs et obliques de la tête sur le tronc. — Comparaison des articulations du coude, de l’épaule et de la hanche avec celle de la tête.


Disons maintenant comment la nature a disposé admirablement toutes ces parties, en commençant par les articulations. Elle a établi sur la première vertèbre (atlas) deux cavités (apophyses articul. supér. concaves) exactement proportionnées aux éminences de la tête (condyles de l’occipital) qui existent en cette région. L’une d’elles est située à droite, l’autre à gauche, comme les apophyses de la tête elle-même (c. à d. de l’occipital). Il est donc parfaitement évident que ces cavités et ces éminences ont été disposées par la nature en vue des mouvements latéraux ; car si la nature les eût faites en vue des mouvements directs [d’avant en arrière], elle eût placé nécessairement l’une des apophyses à la partie antérieure, l’autre à la partie postérieure. Restait encore une espèce d’articulation et de mouvement (mouvements directs ; voy. chap. vi, p. 13 et vii, p. 16) que l’on ne pouvait attribuer à la pre-

  1. Toute cette théorie des mouvements de la tête sur la colonne vertébrale est fondée sur des hypothèses et non sur les faits. D’abord ce sont des mouvements de flexion et d’extension qui se produisent entre la tête et l’atlas, et non des mouvements latéraux ; en second lieu ces mouvements sont très-limités, et ceux qui ont une certaine étendue appartiennent à toute la région cervicale. — En second lieu, ce sont des mouvements de rotation et non des mouvements d’arrière en avant, ou vice versa, qui se passent dans l’articulation de l’atlas avec l’axis. Voy. du reste la note 1 de la p. 22.