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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/369

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DES POSITIONS EXTRÊMES ET MOYENNES.

cent à saillir les apophyses (cf. Util. des parties, II, xvi). La partie postérieure est le coude même que les Athéniens nomment olécrâne et les Doriens cubitus (coude — cf. Util, des parties, II, xiv et xv). La partie antérieure, comme il a été dit (chap. ii), est celle sur laquelle naît l’apophyse coronoïde. Ces muscles, situés en arrière et en avant du bras, en tirant l’avant-bras exécutent donc l’extension et la flexion. Quatre autres muscles ont leurs principes sur le bras et l’avant-bras, de chaque côté de la convexité du coude, deux en dehors, deux en dedans. Tous ces muscles étant obliques s’insèrent sur le radius, les grands à son extrémité, là où il s’articule avec le carpe, les petits au milieu. Ces muscles tendus tirent le radius vers leurs principes et par le radius les muscles internes amènent l’avant-bras tout entier à la pronation et les muscles externes l’amènent à la supination.

Telle étant donc la nature des muscles qui meuvent les articulations du coude, démontrons maintenant le sujet en question : c’est que dans les quatre variétés des positions qui ne sont pas simplement moyennes, toujours une espèce de muscles est en activité, tandis que toute autre espèce est à l’état de repos mais étendue. Commençons d’abord par celle que nous avons citée la première et que nous appelions angulaire et pronatoire : dans cette position, les muscles qui meuvent le radius n’ont pas besoin d’autre explication que celle-ci, à savoir que les muscles internes sont en activité, tandis que les muscles externes sont étendus et en repos ; ceux qui meuvent l’avant-bras exigent plus de détails. À première vue ils paraissent avoir une situation exactement moyenne, parce que la position angulaire est une position moyenne, mais dans la réalité il n’en est pas ainsi. En effet, si tout le bras prenait la position moyenne entre la supination et la pronation, comme il prend la position angulaire, alors effectivement un état moyen existerait pour ces muscles. Comme il n’en est pas ainsi, il est nécessaire que ces muscles et tous les autres se contournent à proportion que tout le bras s’écarte de la position moyenne. Or plus les muscles se contournent, plus, je pense, rompus pour ainsi dire et fléchis, ils s’étendent et éprouvent de la fatigue autour des convexités des os. En effet la position simplement moyenne, outre qu’elle n’a aucun muscle agissant ou mû violemment, ne cause de distorsion dans aucune des parties du