mentaires sur les dogmes d’Hippocrate et de Platon (voy. Dissert. sur la philos. et la physiol.). Maintenant, supposant la question démontrée, nous passons en revue les parties affectées. Je vais commencer par la considération de ce qui est commun à tous les lieux affectés, ayant pour objet une recherche, non pas spéculative, mais pratique.
Il existe une partie propre à chacune des fonctions du corps de l’animal, et qui donne naissance à cette fonction. La fonction doit donc être, lésée nécessairement, quand la partie qui l’engendre éprouve quelque affection. L’affection qu’elle contracte est parfois si facile à dissiper, qu’elle disparaît à l’instant avec la cause qui l’a occasionnée, et parfois si opiniâtre, si tenace, qu’elle persiste longtemps. Il arrive même parfois que la cause occasionnelle, en passant, produit, dans la partie, une affection sans fixité ; c’est elle qu’Archigène compare à une ombre d’affection. Ainsi, des images semblables à celles qui naissent dans les suffusions (cataractes), viennent troubler l’œil dans le cas où une superfluité ténue s’est accumulée à l’orifice de l’estomac. Certaines vapeurs, en effet, remontent de cette région aux yeux ; la faculté visuelle, en les rencontrant, est troublée par des images, comme dans les suffusions. Un pareil phénomène se produit surtout chez les personnes qui ont l’humeur des yeux parfaitement pure et la faculté visuelle très-sensible. Par la même raison, chez les personnes qui, au milieu d’une maladie, vont être prises d’hémorrhagie ou de vomissement prochain, il se manifeste parfois des symptômes semblables.
Voici ce qu’écrit à cet égard Hippocrate dans le Pronostic