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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/595

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DES AFFECTIONS DES YEUX.
LIVRE QUATRIÈME.


Chapitre premier. — Récapitulation des livres précédents.


Dans les deux premiers livres, nous avons suffisamment scruté, au moyen de nombreux exemples pris dans des parties limitées, la méthode générale que nous employons pour les diagnostics des lieux affectés[1]. Mais, ainsi que nous l’avons déclaré et démontré souvent déjà dans d’autres ouvrages, il faut se former et s’exercer aux cas particuliers, si l’on veut, dans les œuvres de l’art, appliquer sûrement et rapidement à la fois chacun des enseignements fournis par les méthodes générales ; en conséquence, il nous a paru préférable maintenant d’exposer les diagnostics rationnels (ceux qu’on obtient, non par les sens seuls, mais par le raisonnement. — Voy. note 1, p. 468) de toutes les parties du corps qui n’apparaissent pas aux sens et susceptibles d’une affection quelconque, en commençant par la tête. Nous avons donc, dans le troisième livre de cet ouvrage, exposé les lésions de la mémoire, de l’intelligence et des autres fonctions que nous nommons ordinairement dirigeantes, en même temps que nous appliquions la méthode à des formes nombreuses d’affections. En effet, nous avons traité dans ce livre du délire qui se manifeste dans les affections phrénétiques, et du délire sans fièvre appelé manie. Nous avons également parlé du léthargus, du carus et des affections épileptiques, mélancholiques et vertigineuses, comme aussi de la céphalée et de l’hémicrânie, de l’apoplexie et autres affections semblables.


Chapitre ii. — Du diagnostic différentiel des affections primaires et sympathiques des yeux et de leurs annexes, affections dont le siége n’est pas accessible à la vue.


Dans le présent livre, qui est le quatrième de l’ouvrage entier, je traiterai des affections des parties profondes de la face, en commençant par les yeux. Parfois un des yeux, parfois les deux éprouvent une paralysie du mouvement ou de la sensibilité, ou des deux facultés à la fois. Parfois encore, dans un œil, la pau-

  1. Voy. Méthode thérapeutique, IX, vi.