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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/60

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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XIII, i-ii.
LIVRE TREIZIÈME.


de la structure du rachis[1].


Chapitre premier. — Pourquoi les vertèbres sont articulées, en arrière, non pas au niveau des apophyses épineuses, mais sur les parties latérales et de chaque côté d’une façon identique.


Comme la région postérieure des vertèbres se divise en trois portions, l’une exactement postérieure, celle où se trouve l’épine, les deux autres placées de chaque côté de celle-ci, et bornées par les racines des apophyses transverses, il est évident pour tous que non-seulement il n’était pas préférable, mais même qu’il n’était pas possible de créer les articulations de ces vertèbres dans la partie exactement centrale, préalablement occupée par l’épine. Quant aux deux régions latérales, si, dans l’une, les vertèbres eussent été articulées entre elles, et, dans l’autre, rattachées solidement, d’abord la nature se serait montrée oublieuse de l’équité en distribuant à des régions semblables des avantages inégaux ; en second lieu, elle eût créé le rachis tout entier penchant d’un côté, enfin elle eût encore empêché nécessairement et aboli la moitié des mouvements dont il est doué. En effet, nous ne pourrions pas également tourner de côté et d’autre un rachis créé défectueux d’un côté. Dans la flexion des vertèbres la partie non articulée du rachis, incapable de suivre la partie articulée, aurait gêné le mouvement de celle-ci, en sorte qu’elle aurait perdu non pas seulement la moitié de son action, mais pour ainsi dire toute son action. Telles sont les utilités qui résultent de l’articulation de toutes les vertèbres entre elles de chaque côté de la région postérieure.

  1. Le plan que Galien a suivi dans les livres XII et XIII pour l’exposition de la structure du rachis est assez défectueux ; il en résulte des répétitions fréquentes et un perpétuel morcellement. J’ai tâché, en multipliant les renvois aux passages parallèles, de remédier à ce vice de méthode.