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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/748

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DE LA MÉTHODE THÉRAPEUTIQUE, À GLAUCON, I, xv.

de courge, de laitue, de pourpier, de morelle, de chicorée et de raisins verts. Ce dernier non-seulement rafraîchit, mais encore resserre. De l’eau froide donnée à propos est souvent utile dans les ardeurs de l’orifice de l’estomac, autrement elle fait beaucoup de mal. — Il faut donner plutôt du vin chaud quand cette partie est affaiblie, si rien ne s’y oppose. La friction des extrémités est grandement utile à l’orifice de l’estomac ainsi affecté. Si ces moyens ne soulagent pas, conduisez immédiatement le malade au bain. Que ceux qui éprouvent à cette partie un sentiment de froid prennent le médicament aux trois poivres (noir, blanc et long), ou à une seule espèce de poivre, et de l’absinthe. Si l’orifice de l’estomac mordillé par des humeurs pernicieuses cause des défaillances, faites vomir avec de l’eau chaude ou avec un mélange d’eau et d’huile. Si le patient vomit difficilement, réchauffez d’abord la région du cardia, les pieds et les bras ; si même. avec ce moyen, le vomissement ne se produit pas, provoquez-le en irritant la gorge avec des plumes ou avec les doigts ; si après cela le malade ne vomit pas encore, donnez-lui de l’huile chaude de la meilleure qualité. Souvent l’huile a pour effet non-seulement de provoquer le vomissement, mais encore de relâcher le ventre, ce qui n’est pas un mince avantage dans les cas dont il s’agit. En conséquence, si ce résultat n’a pas lieu spontanément, il faut essayer de le produire artificiellement, et principalement avec des suppositoires[1] ; si cette tentative réussit facilement, on donnera à boire une infusion de sommités d’absinthe dans du mélicrat, puis du vin. Il importe de fortifier les parties de toutes les manières par l’application de médicaments externes et par des potions d’absinthe. Je ne vous engage pas à agir ainsi dès le début, mais plus tard, lorsque déjà le ventre est purgé. Quand les humeurs y sont encore renfermées, évitez de le resserrer ; il suffit de fomentations, comme il a été dit précédemment. — Si un phlegme abondant et froid est accumulé à l’orifice de l’estomac, faites des fomentations très-nombreuses avec une décoction d’absinthe dans l’huile. Vous donnerez ensuite du mélicrat dans lequel aura infusé de l’hyssope ou quelque autre plante analogue, de l’oxymel, du poi-

  1. Les lavements passaient pour contraires à l’orifice de l’estomac (Étienne, p. 230).