Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/90

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rênes de la prudence, & dans le cas où ses ennemis se ligueroient pour venir l’attaquer, s’il entrevoit le moindre stratagême pour se délivrer du danger en dissimulant, & en affectant le plus grand desir de vivre en paix avec eux, qu’il n’hésite pas d’embrasser ce parti. Un semblable détour tient lieu de bataille gagnée, & c’est un trait de sagesse d’éviter & de faire ainsi avorter leurs desseins. L’on peut, par adresse, disent les sages, se souftraire à la méchanceté de ses ennemis.

8°. Qu’il ait pour maxime, de ne se croire jamais en fûreté parmi les envieux, ni d’ajouter foi à leurs adulations, ni à leurs flatteries. Lorsque l’envie est enracinée dans le cœur des hommes, elle est fou-