Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/91

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vent la source de bien des crimes.

9°. Il sera toujours prêt à pardonner, & ne mortifiera pas même ses courtisans, pour des fautes légeres. Il eft glorieux pour un Prince d’être clément envers ses sujets ; & ce n’est que lorsque les crimes intéressent sa personne ou l’Etat, qu’il doit se résoudre, non sans regret, à employer toute la rigueur des Loix pour punir les coupables. Un Roi doit craindre de suivre les premiers mouvemens de sa colere à l’égard de ceux qui, par un abus de leur rang & de leur crédit, auroient fomenté des troubles ; car souvent un Souverain peut ramener, par la douceur, ces illustres criminels à leur devoir, & les rendre les plus fideles de ses sujets. Ne précipitez pas, disent les sages,