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(jâdû racam) », dus au poëte « sans pareil (bé-nazir) » Taskhîr, intendant de l’ancien roi d’Aoude, Wajid Ali, et le même, probablement, que le Taskhîr mentionné dans mon « Histoire de la littérature hindouie et hindoustani »[1]. On y trouve enfin[2] des gazals du munschi Gulan-i Muhammad Khan, de Delhi, surnommé poétiquement Hurrat « Liberté » ; de ’Aquil (Bhagwan-dayal) ; de Maschhadi (le munschi Saïyid Amir Ali), du Guzarate, auteur de plusieurs ouvrages, et du nabab Wali (souverain), de Rampur, qui a pris le surnom poétique de Nawâb (nabab) et dont le « Recueil de poésies » ou Dîwân a vu le jour[3]. Le Panjâbî donne fréquemment aussi des gazals hindoustanis. J’en remarque un[4] de Bascharat[5] et plusieurs pièces traduites de l’anglais par Muhammad Haçan[6].

Sous le titre de Gulkada-i riyâz « la Maison de rose des jardins », l’éditeur du Riyâz ulakhbâr[7], de Khaïrabad, annonce la publication d’un « Recueil de gazals » des poëtes contemporains les plus distingués, recueil auquel il a mis pour épigraphe un hémistiche hindoustani qui signifie : « Le printemps arrive après la saison d’automne », par allusion à la renaissance actuelle de la poésie urdue. Et, à ce propos, je dois dire que je n’ai plus rien trouvé dans les journaux indiens, au sujet des Muschâ’ara[8] spéciaux qui se tenaient sous les auspices du gouvernement à Lahore, mais qu’il continue à s’en tenir habituellement à Dehli, à Calcutta et dans les principales villes de l’Inde ; et c’est là que Nassakh

  1. T. III, p. 225.
  2. Awadh Akhbâr du 17 mai 1876.
  3. Awadh Akhbâr du 22 septembre 1876.
  4. N° du 26 avril 1876.
  5. Le même probablement qui est mentionné dans ma « Revue » de 1875, p. 37, comme auteur d’un Tawîl-i manâm. Baschârat signifie « Bonne nouvelle, Évangile. »
  6. Panjdbî du 30 septembre 1876.
  7. Je parlerai plus loin de ce journal.
  8. On n’a pas oublié que ce mot signifie « Réunion poétique ».