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Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/16

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des flambeaux[1], et de curieuses légendes sur les réformateurs et les saints hindous.

Enfin, le littérateur, l’indianiste, y liront d’autres belles compositions poétiques et des traductions ou des imitations des plus célèbres compositions sanscrites, de ces compositions qui tiennent le premier rang parmi celles de l’Asie.

Les principaux poètes sur lesquels on trouve des renseignements dans mon Histoire de la littérature hindoui et hindoustani, sont, outre ceux que j’ai déjà cités dans les autres catégories : Sûrdâs, Tulcî, Kéçavadâs[2], Bihârî, Gang[3], Guirdhar[4], Lalach[5], Kulpati, Nanddâs, Sukhdeo, Sundar ou Sundar-dâs[6], etc.

Il est essentiel de rappeler ici les différences qui existent entre l’hindoui, l’hindi et l’hindoustani.

  1. M. Th. Pavie, Journal asiatique, mars 1841.
  2. Sûrdâs, Tulcî et Kéçavadâs sont les trois poètes favoris des Indiens, ainsi que le prouve le vers suivant :
    सूर सूर तुलसी शशि उडुगण केशवदास
    और कबी खद्योत कहों कहों होत प्रकास
    « Sûrdâs est le soleil ; Tulcî, la lune ; Kéçavadâs les étoiles.
    « Les autres poètes sont les vers luisants qui brillent çà et là. »
  3. Gilchrist le nomme Kab Gang ou le poète Gang, et il en cite des vers, p. 74 et 129 de sa Grammaire. C’est le même écrivain dont je parle dans le tome Ier de mon Histoire de la littérature hindoui, p. 182, sous le nom de Ganga.
  4. Guirdhar est surnommé Kabi-raî ou Kabis-war, c’est-à-dire, « roi des poètes. » Quelques-uns de ses poèmes sont devenus des chants populaires. Broughton en cite un sous le double titre de Kundli et de Jagt barnan (p. 84 de son Popular Hindoo Poetry) ; mais il a écrit mal à propos le nom de ce poète Guidhur, en omettant un r pour se conformer à la prononciation vulgaire. (Voyez, au surplus, l’article relatif à cet écrivain dans mon Histoire de la littérature hindoui., t. I, p. 191* )
  5. Voyez, dans le tome III de mon Histoire de la littérature hindoui, additions à la biographie, l’article consacré à cet écrivain, dont je n’ai dit que quelques mots dans mon premier volume.
  6. Sundar, surnommé Mahâkavi raî, ou roi des grands poètes, est auteur d’un ouvrage érotique célèbre, intitulé Sundar sringar, सुंदर शृंगार, c’est-à-dire, je pense, « l’amour par Sundar. » En effet, le mot schringar exprime un des neuf sentiments (ras) propres à être développés par la poésie, à savoir, l’amour en tant qu’objet des chants poétiques. Ce mot sert aussi de nom à un des neuf râgs ou modes musicaux.