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DU CANADA.

çonnait alors que la partie que la France et la Grande-Bretagne jouaient ensemble sur ce continent fût si près de sa fin qu’elle l’était déjà.

Nous nous sommes étendu sur la traite des pelleteries, parce que des motifs de politique et de sécurité nationale s’y trouvaient étroitement liés ; c’était l’objet, l’agent actif qui perpétuait l’alliance avec les Indigènes, dont nous avons plus d’une fois signalé les avantages et même la nécessité. Elle méritait donc une grande place. Quant aux autres branches du négoce qui ont été cultivées dans ce pays, il ne sera pas nécessaire de nous y arrêter si longtemps, mais nous n’en oublierons aucune un peu importante, car le commerce ne peut nous être indifférent ; il forme avec l’agriculture la grande occupation de toutes les classes des populations américaines, depuis le citoyen le plus opulent jusqu’au citoyen le plus humble.

Après la traite des fourrures venait la pêche. Celle de la morue et de la baleine resta presque toute entière entre les mains des Européens ; de tout temps peu de Canadiens s’y livrèrent. Ceux-ci s’adonnèrent plus spécialement à celle du loup-marin et du marsouin qui fournissaient d’excellentes huiles pour les manufactures et l’éclairage ; sept ou huit loup-marins donnaient une barrique d’huile ; les peaux servaient à diffé-