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Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome III, 1848.djvu/255

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DU CANADA

quelques sauvages. Bientôt le combat ne fut pas moins violent dans cette partie de la ligne qu’à la gauche. Toutes les troupes étaient enfin arrivées, et le feu était des plus vifs des deux côtés. L’on voyait les milices canadiennes charger leurs armes couchées, se relever après les décharges de l’artillerie ennemie et se précipiter en avant pour fusiller les canonnière sur leurs pièces. La milice de Montréal combattait avec un courage admirable, surtout le bataillon commandé par le brave colonel Rhéaume, qui fut tué. M. de Repentigny qui commandait cette brigade occupait le centre de la ligne française ; il arrêta les ennemis qui la chargeaient et les força à reprendre leur première position ; elle repoussa aussi à deux reprises différentes, deux corps qui se détachèrent de leur aile droite pour la déposter, et ralentit par sa fermeté et la vivacité de son feu leur poursuite contre les grenadiers de la gauche, et ensuite, en les couvrant, facilita à ceux-ci les moyens de remarcher en avant ; enfin, cette brigade fut la seule qui maintint toujours son terrain pendant cette lutte acharnée.

Le général de Lévis voyait des hauteurs du centre ce qui se passait sur les deux ailes. L’attaque qui avait mis les Anglais momentanément en possession des positions occupées