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DU CANADA

embarras pour essayer encore une fois de faire mettre de côté, comme inexécutable, l’acte de 74, auquel ils voulaient absolument se soustraire. Ils se firent un argument de ces difficultés pour demander l’établissement d’un système de lois uniformes. Leurs avocats à Londres, malgré les précautions oratoires qu’ils prenaient pour ne pas réveiller les soupçons de la nationalité canadienne, se trahissaient quelquefois ; et ces diversités de sentiment donnaient de la force aux opposans du gouvernement libre.

Cependant tous ces débats finirent par fixer sérieusement l’attention de l’Angleterre ; et en 88 ou 9, au début du grand mouvement qui se préparait en France et ailleurs, les pétitions des partisans du gouvernement représentatif furent évoquées, par le parlement impérial, des bureaux où elles dormaient depuis quatre ans, pour devenir le sujet de ses délibérations par suite des nouvelles requêtes qui venaient de lui être présentées. Une grande agitation régnait toujours dans le pays relativement à l’espèce de gouvernement qui devait le régir, quoique suivant leur usage, les journaux gardassent un silence presque absolu sur cette matière comme sur tout ce qui avait rapport à la politique.[1]

  1. La Gazette de Québec contient à peine un article poli-