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longue-vue, et quelque fois à l’œil nu, lorsque nous étions assez près, nous voyions l’eau se précipiter de la cime de ces masses immobiles, qui ressemblaient à d’immenses rochers de quartz, et former des cascades en tombant dans la mer.

Enfin nous atteignîmes les bancs de Terreneuve, et quelques jours après nous traversions le Golfe et nous entrions dans le fleuve Saint-Laurent. Il y avait plus de quarante jours que nous avions quitté l’Angleterre. Le vent cependant nous était toujours contraire, et nous ne pûmes jeter l’ancre devant Québec que le 30 juin, ou cinquante jours après notre départ de Liverpool. Mais rien ne s’oublie si vite que les désagréments de la mer.

Au reste, c’est avec un plaisir mêlé