Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/159

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Bien connaître sa ville, c’est commencer à aimer son pays. Dévoiler à tous les Belges nos richesses folkloriques, depuis les rossignols et les wa-wa de la kermesse de Messines, jusqu’au Singe du grand garde, c’est fortifier le sentiment national en même temps que l’esprit de terroir.

Étalons nos trésors ! Osons ! Roule, tambour de Saint-Antoine ! Tintez, sonnettes des portes en lattis de nos petites boutiques ! Déchire l’air, trompette du veilleur du château !

Appelons à nous Kinkin et Guiguitte, le pompier avec son casque et la vendeuse de criques avec son panier, la fille Chose et le Franpage, le losse et la muguette !

Il faut faire de la pensée avec du souvenir et, avec de la pensée, du pain pour les foules ! Pas de politique : ni talons rouges, ni drapeaux rouges ! Que chacun communie avec l’âme montoise à l’ombre du clocher de sa paroisse et que la Brabançonne et le Doudou s’élèvent, comme deux hymnes jumeaux, par dessus les toits de la Cité, sous l’égide de notre fière devise : « L’union fait la force » !

Je l’avoue : c’est un petit morceau dont, en le relisant, je ne suis pas mécontent…