Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/184

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— Ça m’étonne… dit Myen.

— Eh bien ! moi, dit tout à coup Thomassin, le mot me revient : oui, oui, un rikicasse ; mais on disait plutôt un artaflaire : informez-vous aussi à Liége, Commandant !

J’allais noter le mot comme j’avais déjà noté les deux autres, quand ils se mirent tous à rire comme des imbéciles.

Je me sentis monter comme une soupe au lait.

— Sacré nom de Dieu ! criai-je en tapant sur la table, est-ce que vous avez bientôt fini de vous f… de moi ? Est-ce que vous croyez que nous sommes ici pour nous amuser ?

— Oui, dit fermement Myen.

Et tous les autres d’acquiescer…

— Et si je vous flanquais ma démission de président ?

— Vous ne nous la flanquerez pas, commandant.

— Vous en êtes sûr ?

— Très sûr.

— Parce que…

— Parce que, si ça devait arriver, nous ne voterions pas pour vous aux prochaines élections à la Chambre.

Je les regardai tous avec des yeux ronds…

— Comment ? quoi ?