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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/185

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C’est le secret de Polichinelle, déclara Maurice Carez.

— Alors, vous… vous… ?

— Mais certainement, Commandant, dit Myen, certainement : nous… nous… ! certainement : nous voterions pour vous ! Tout un chacun commence à en avoir assez de la balançoire des cléricaux et libéraux : il n’y a rien de plus bête au monde que de donner sa voix à un imblavé parce qu’il est libéral et de la refuser à un bon cousse parce qu’il est catholique — et réciproquement. Présentez-vous sur une liste séparée, Commandant, présentez-vous comme candidat du folklore et vous verrez ce qui arrivera !

— Bien parlé ! acquiesça l’Assemblée.

Il tapa sur sa poitrine, vida sa pinte de saison et reprit avec force :

— Moi, que ce soit pour voter ou pour pisser, je veux faire comme je l’entends : on s’est battu en 1830 pour la liberté et on a gagné ! J’en ai plein le dos de voter pour les Marie-Cafouille du Cercle catholique ou de l’Association libérale :

Et il chanta ce couplet d’une de ses chansons, sur l’air de la Faridondaine !