Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/186

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J’pins’ qué si, in temps d’élection,
Dins ein sac à cornette,
On intassoit, à caups d’baton,
Lés candidats pa l’tiète,
L’prumier sortant s’roit ein capon,
La faridondaine, la faridondon,
Qui soie dé n’import’ quée parti, Biribi !
À la façon dé Barbari,
Mon ami !

On reprit le refrain en chœur ; puis Myen exposa, en son langage imagé, que les Associations et les Cercles, c’est comme les maisons où, par la fenêtre, on vous fait signe d’entrer : des vrais mauvais lieux, des lieux-panars, pour s’exprimer honnêtement. Et proute pour les fainéants, bons à tout faire, qui, une fois nommés, ne vous connaissent même plus ! À bas la politique ! Rote, vieille arote ! Et vive le Commandant ; vive le député Gédéon Gardedieu !

— Un ban ! cria Thomassin.

Le ban exécuté sans conscrit, Myen conclut :

— Oui, oui, j’en ai soupé de tous ces tafiards-là qui prennent le trou de leur nez pour un beau monument ! Je veux avoir comme député un vrai Montois comme moi, un qui comprendra mes goûts, un qui ne me répondra pas loi scolaire, trou des chiens, paille humide de Vatican et arrogance sacerdotale