Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/209

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Un samedi, dans l’après-midi, pendant que je songeais à lui, et que je me demandais s’il serait possible de partir par le dernier train, ce soir-là, pour jouir un peu d’un moment de plaisir, de mon plaisir, notre femme de charge fit entrer dans le petit salon lord Erlistoun.

Je fus étonné, et probablement je le témoignai, car il avait l’air un peu gauche, pour lui du moins.

Encore une fois, je le répète toujours, je veux être juste à son égard ; je veux reconnaître cette courtoisie délicate, cette grâce charmante qui lui permettaient de bien faire tout ce qu’il faisait. Au bout d’un moment, le petit salon et moi, nous avions éprouvé l’influence de sa présence. Il ne donna point de raison de sa visite, s’excusa légèrement de m’interrompre, puis s’assit comme s’il était décidé à être amical et à l’aise.

Nous causâmes de questions indifférentes, puis il me demanda des nouvelles de ma famille et de Lythwaite-Hall.

— Vous allez tous les samedis à Lythwaite, je crois ?

Était-ce là le but de sa venue ? Était-ce moi seul qui pouvais lui donner des nouvelles de Lythwaite-Hall, qu’il semblait si pressé d’apprendre, en dépit de sa tranquille politesse ?