Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/235

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servie volontiers. Je n’en ai pourtant pas eu besoin, et peut-être en resterai-je là.

— Certainement.

Et lady Erlistoun commença à causer gracieusement avec moi, dans l’espoir de me chasser bientôt de la chambre, ce qui était en général le résultat de sa condescendance à mon égard ; mais la franchise de Jeanne trancha la difficulté.

— Je crois, lady Erlistoun, que vous aviez quelque chose à me dire ? Est-il nécessaire que je bannisse mon cousin Marc, qui est un frère pour moi qui n’en ai point ?

Lady Erlistoun fit un signe négatif.

— Ma communication est bien simple. Peut-être Erlistoun vous l’a-t-il déjà dit, vous qui êtes son confesseur. Il m’a même dit que sa décision dépendait de la vôtre. Certes, jamais il n’y eut un plus fidèle adorateur que mon fils devant ce charmant autel.

La légèreté du ton, indiquant la légèreté du lien, blessa-t-elle Jeanne ? En tout cas, elle répondit fermement :

— Lord Erlistoun est bien bon ; il ne pouvait laisser les décisions qui le regardent en des mains plus sûres ; mais vous savez l’un et l’autre que je ne prétends à aucun droit d’influencer ses projets.