Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lady Erlistoun sourit.

— Je vois. Il faut qu’il fasse lui-même sa confession, et qu’il implore lui-même son absolution.

— J’espère qu’il me connaît trop pour faire l’un ou l’autre.

Le sérieux de Jeanne parut gagner un moment la mère. Elle demanda à demi-voix :

— Miss Dowglas, dites-moi, n’existe-t-il plus de lien entre mon fils et vous ? L’engagement est-il rompu ?

— Il n’y a jamais eu d’engagement de son côté. Je croyais qu’il vous l’avait dit depuis longtemps. Il a toujours été libre, parfaitement libre.

Un éclair passa dans les yeux de lady Erlistoun comme un faible reflet de ceux qui illuminaient quelquefois le regard de son fils.

— Ne disputons pas sur des mots ; je veux vous communiquer mon projet, que je désire depuis longtemps mettre à exécution. Je voudrais faire avec mon fils un voyage en Italie, en Grèce et en Terre sainte. C’est un charmant pays que la Terre sainte.

Cette dernière remarque m’était adressée, j’y répondis par une ou deux phrases afin de donner à Jeanne le temps de se remettre. Elle dit bientôt :

— Serait-ce bien long, lady Erlistoun ?