Page:Gaston Paris, lepetit poucet et la grande ourse, 1875.djvu/35

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ture après moi. — Oh ! père, dit Poucet, je l’amènerai bien, comptez dessus ; elle sera dans la forêt au bon moment. L’homme se mit à rire et dit : Comment pourrait-ce être ? Tu es bien trop petit pour conduire le cheval par la bride. — Ça ne fait rien, père, si maman veut seulement atteler, je me mettrai dans l’oreille du cheval et je lui dirai comment il doit marcher. — Eh bien ! dit le père, pour une fois nous essaierons. — Quant vint l’heure, la mère attela et mit Poucet dans l’oreille du cheval, et le petit criait au cheval hue et hola et huho et dia ; il s’en tira si bien que la voiture arriva droit dans la forêt. » — C’est aussi du bois qu’il s’agit de charrier dans le récit souabe : « Au bout de quelques années le père prit avec lui son garçon quand il allait charrier du bois. Le petit avait une voix forte, et il s’acquittait de ses fonctions, placé dans l’oreille d’un des chevaux, car son père avait l’habitude de le placer là. » — Wilhelm Grimm cite un livre populaire autrichien : « Jean long d’un pouce à la barbe longue d’une aune (Linz, 1815), » qui est d’ailleurs d’après lui tout à fait moderne et de pure invention, mais qui contient cependant un trait qui doit se rapporter au nôtre : le héros de cette histoire gagne de l’argent en faisant