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Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/111

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ou dedans ou dehors, et plus dure sa saison que de nulle beste qui soit. Et quant il est blessié et peut eschaper aux chasseurs et est hors de eulx, il s’uevre ès mains sa ploye et tret hors ses boyaus. Quant il revient de ses menjures il vet voulentiers les chemins, et quant il se destourne des chemins, c’est pour s’en aler demourer, il ne fet point de reuses. Il se bainhe et soille comme un sanglier et boit en manière de sanglier et menje en guise d’un chien. Il a molle char, et mal savoureuse, et mal saine pour mengier. Son sain porte medicine contre goutes et adurcissement de ners meslé avec autres oinhemens. Ses piez sont meilleurs à mengier que riens qu’il porte.

Devez entendre que on apelle sain de toutes bestes mordans le sain ; et menjures quant ils vont mengier. Et de cerfs et de toutes bestes rousses qui ne sont mordans on apelle le fien[1] ; et quant ils vont mengier on l’apelle le viander ; et lessés de ours, de sanglier et de lou ; et fumées de cerf, de dain, du chevreul ; et celles des lièvres et des connills crotes et celle du renard et de tessons et d’autres puantes bestes sont apellées fientes ; et celle des loutres espraintes.

  1. Le fien, le suif.