Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/188

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Chapitre trentième.
Ci devise à connoistre grant cerf par le froyers.


Après luy vueill aprendre à connoistre grant cerf par les froyers, quar sil trueve le froyers du cerf, et il voit que le bois où il s’est froyé soit gros, qu’il ne le puisse avoir ployé, et se soit froyé bien haut et ait bien l’arbre escorchié et esmondé et les branches rompues et teurses bien haut, et que les branches soyent bien grosses, c’est signe que il est grant cerf, et qu’il doit porter haulte teste et bien trochée ou paumée ; quar pour la trocheure qui est droite desront, il hault les branches qu’il ne puet tenir ne ployer dessouz luy. Quar se le froyeour estoit menu, et il metoit les branches dessouz luy, ce n’est point signe qu’il soit grant cerf ; espicialement si continuellement les froyers estoient menuz. Toutesvoyes un grand cerf froye bien aucune-fois en petiz arbres, mais non pas continuellement. Mes jeune cerf ne froyera jà en gros arbre ; dont doit il regarder à plusieurs froyers. Et s’il voit les signes dessus-diz plus souvent au gros bois que au menu, il le puet juger pour chassable et pour cerf de x corns. Et si les froyers sont touz communément menus et bas, non ; quar il y doit avoir refus.

Aussi li vueill aprendre à connoistre grant cerf par le lit ou reposées. Reposées sont quant un cerf vendra au matin de son