» A Hambourg, les subsides fournis par l’État à l’administration de bienfaisance s’élevaient, en 1815, à 5,530 livres (77,973 fr.), et à 16,000 livres (225,600 fr.) en 1832. Ils ont donc presque triplé en dix-sept ans.
» En Écosse, de 1803 à 1813, la taxe s’est élevée, à Glascow, de 3,000 livres sterling (74,250 fr.) à 12,000 livres sterling (279,000 fr.). En quelques parties du pays elle a doublé en dix ans, en d’autres en quatre ans. Ici, elle a quintuplé en sept ans ; là, décuplé en moins de cinquante ans.
XII.
L’Angleterre.
» Mais c’est en Angleterre surtout que la taxe est montée à un taux effrayant, et que l’influence de la charité légale se fait sentir de la manière la plus funeste. On estime que la dépense pour les pauvres y montait, en 1680, à environ 16,000,000 de francs. Elle fit peu de progrès depuis cette époque jusqu’en 1750 ; mais de 1750 à 1800 elle quintupla, tandis que pendant le même espace de temps la population n’augmenta que de moitié. Depuis 1800 à 1817, elle s’éleva de 95 à 195,000,000 de francs, somme à laquelle la fit monter la pénurie générale qui, à cette époque, affligea l’Europe. Dès lors elle a suivi une progression décroissante jusqu’en 1823, année la moins chargée de toutes depuis 1815 jusqu’à ce jour, et dans laquelle cependant la taxe des pauvres