XIV.
Suite.
Cependant le principe protestant de la spoliation de l’Eglise ayant été réalisé parmi nous, on demande peut-être comment il se fait que nous ne sommes arrivés immédiatement ni a la taxe des pauvres ni a la dégradation anglaise ? Rendons-en grâce à la charité individuelle. C’est elle qui, en dépit de la philanthropie gouvernementale, toujours insuffisante et toujours fort chère, nous a retenus sur le penchant de l’abîme. Entretenue par la foi catholique, elle a fait depuis soixante ans des efforts surhumains pour rétablir des institutions religieuses vouées au soulagement de la triple misère intellectuelle, physique et morale du peuple, c’est-à-dire pour opposer une barrière à l’envahissement du paupérisme, de la taxe et du communisme qui en est la dernière manifestation.
Peut-être demanderez-vous encore comment la France est arrivée aux frontières du communisme sans traverser le paupérisme protestant ? La réponse est dans le caractère de notre nation. Le Français est en logique ce qu’il est sur le champ de bataille ; rien n’arrête son premier élan. D’un seul bond, il saute du principe à la dernière conséquence, quelquefois même au delà. Le problème que les autres peuples mettent un jour à étudier, lui, il le résout en un clin d’œil. Ce qu’il a résolu, il l’applique à lui-