trois siècles et la France depuis un demi-siècle n’ont cessé de violer à l’égard du pauvre la grande loi sociale de la charité. Non-seulement elles l’ont spolié, elles ont encore empêché de tout leur pouvoir l’Église catholique de lui reformer un patrimoine et un service public et gratuit pour toutes ses misères.
XV.
L’Europe.
Quand on songe que déjà les autres contrées de l’Europe entrent toutes dans la même voie, qu’en Espagne, en Portugal, en Italie, en Autriche, en Bavière, en Piémont, les biens du clergé, des couvents et des hospices, c’est-à-dire pour appeler les choses de leur véritable nom, la réserve des pauvres, ont été confisqués ou sont à la veille de l’être ; quand on songe que les institutions religieuses dévouées à l’exercice gratuit de la double charité spirituelle et corporelle sont supprimées ou menacées dans leur existence et entravées dans leur action, on se demande avec stupeur ce que deviendra le monde ?
Après l’inévitable income-tax, on voit s’avancer le paupérisme ; le paupérisme toujours grandissant, et finissant, sous le nom de communisme, par la guerre civile la plus acharnée et par l’anarchie la plus sauvage.
Qui peut prévenir la menaçante, l’irréparable catastrophe ? Une seule puissance : la charité catholique.
En attendant qu’on le comprenne, et malheur à