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tier. Les droits du consommateur et l’honneur du corps étaient protégés. « Que se passe-t-il aujourd’hui ! Grâce à la liberté sans contrôle et à la concurrence sans limites, la fraude détruit notre commerce d’exportation et nous ferme les débouchés les plus importants. Si l’élégance et le goût français ne soutenaient nos produits en pays étranger, depuis longtemps toute exportation serait devenue impossible. Quant au commerce de l’intérieur, il est devenu, grâce encore à la falsification des produits et à la facilité de la banqueroute, un vaste système de tromperie et, dans bien des cas, un véritable brigandage. »


XXVIII.

Suite.

La concurrence déloyale et ruineuse, la violation de la propriété et des droits acquis, les mauvais procédés entre les ouvriers et les maîtres, la défiance générale, l’affaiblissement et le déshonneur du commerce à l’extérieur et à l’intérieur, voilà où conduit la liberté sans frein donnée aux ouvriers et aux fabricants ; voilà ce qui montre la nécessité de revenir aux sages règlements des anciens corps d’état.

Pour concourir utilement à l’organisation du travail, il faut donc 1° que les ouvriers et les fabricants se persuadent bien que la liberté illimitée n’est pas la vraie liberté ; mais trop souvent la licence, la cupidité, l’égoïsme et la fraude en action. « Il est très-utile 2° qu’ils revoient eux-mêmes les règle-