ment libéral, il n’y a pas deux moyens, il n’y en a qu’un, c’est de le rendre consciencieux et moral.
XXXIV.
Suite.
Quel moyen de rendre consciencieux et moraux, et le riche et le pauvre, et le maître et l’ouvrier ? A cette question la réponse n’est pas moins absolue qu’à la précédente. Il n’y a pas deux moyens, il n’y en a qu’un seul. Écoutez : Pas de conscience, pas de mœurs sans croyances ; pas de croyances sans foi ; pas de foi sans religion ; pas de religion hors du catholicisme ; pas de catholicisme sans liberté d’action pleine et entière.
Médecins de l’Europe actuelle, de l’Europe en proie aux convulsions de l’anarchie, appelez donc le catholicisme à votre secours ; donnez-lui libre carrière : confiez-lui le soin de guérir le grand malade. Laissez-le traiter le riche, afin de le guérir de l’égoïsme et de développer en lui les sentiments de compassion et de générosité. Laissez-le traiter le pauvre, afin de le guérir de la licence, de la paresse et de la débauche, et de développer en lui l’amour du travail, de l’ordre et de l’économie, la résignation chrétienne, le respect, de la propriété, la fidélité et la reconnaissance. Laissez-le traiter le riche et le pauvre, afin de les élever jusqu’à l’héroïque oubli de leurs torts réciproques, et de leur apprendre que la fraternité n’est pas un vain mot, mais un devoir sacré, dont l’accomplissement exige chaque jour des