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ARITHMÉTIQUES.

315. Ainsi, dès que l’on connaît la période d’une fraction, on peut obtenir la mantisse avec autant de figures qu’on voudra ; d’ailleurs il est clair que si l’on a , on obtient la période de la fraction , si (en supposant, comme il est toujours permis, que ) on écrit les premiers chiffres de la période de la fraction après les qui restent, et parconséquent lorsqu’on a la période de la fraction , on a en même temps celles de toutes les fractions dont les numérateurs sont congrus aux nombres , , , etc., suivant le module . Ainsi, par exemple, comme , la période de la fraction se trouve au moyen de la période de la fraction  ; elle est .

Donc toutes les fois que, pour le module , le nombre est une racine primitive (nos 57 et 89), on peut, de la période de la fraction , déduire sur-le-champ la période de toute autre fraction , n’étant pas divisible par , en retranchant à gauche pour écrire à droite, autant de chiffres qu’il y a d’unités dans l’indice du nombre , étant pris pour base. On voit par là pourquoi, dans la Table I, nous avons toujours pris pour base, quand la chose était possible.

Mais quand n’est pas racine primitive, on ne peut tirer de la période de la fraction que celles des fractions dont les dénominateurs sont congrus, suivant , à quelque puissance de . Soit la plus petite puissance de congrue à l’unité, suivant le module , faisons et prenons (no 71) pour base une racine primitive telle que soit l’indice du nombre . Dans ce système, les numérateurs des fractions dont les périodes peuvent se tirer de la période de la fraction , auront pour indices

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