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ARITHMÉTIQUES

de sera aussi une valeur de  ; et toutes les fois que aura des valeurs réelles, elle sera absolument équivalente à l’expression , puisqu’elle ne peut avoir de valeurs différentes, ni en moindre nombre. Il est vrai cependant que peut avoir des valeurs réelles, sans que pour cela en ait nécessairement.

Exemple. Si l’on cherche les valeurs de l’expression , le plus grand commun diviseur des nombres et est , et est une valeur de  ; donc si a des valeurs réelles, elle équivaudra à l’expression ou  ; on trouve effectivement que les valeurs de la dernière qui sont , et , satisfont aussi à la première.

64. Mais afin de ne pas entreprendre inutilement cette opération, il est nécessaire de chercher le caractère auquel on pourra reconnaître si admet ou non des valeurs réelles. Si on a une table d’indices la chose est facile, car (no 60) aura des valeurs réelles quand sera divisible par , en prenant pour base une racine primitive quelconque, et dans le cas contraire elle n’en aura pas ; mais on peut aussi le découvrir sans le secours de cette table. Soit en effet , si est divisible par , sera divisible par et réciproquement ; mais l’indice du nombre est  ; donc si a des valeurs réelles, sera congru à l’unité ; sinon, il sera incongru. Ainsi dans l’exemple de l’article précédent, on a a , d’où l’on conclut que l’expression a des valeurs réelles. De même nous voyons par là que a toujours deux valeurs réelles, quand est de la forme , et n’en a aucune quand est de la forme , car et . Ce théorème élégant qui