ment, à ce que l’on dit, des antiques Égyptiens. Vêtus de chemises bleues, coiffés d’une calotte, qui en a vu de toutes les couleurs, et pour cela n’en a plus aucune, accroupis sur leurs talons, ils forment un cercle et chantent, à l’unisson, ou à peu près. La mélodie est assez quelconque, mais la chanson est intéressante et doit flatter doucement les auditeurs à longues oreilles :
« C’est écrit ! c’est écrit ! l’ânesse de Balaam, l’âne qui porta Myriem et Issa quand ils s’enfuirent vers notre pays d’Égypte, celui que montait Issa lorsqu’il entra en triomphe dans El Oudous (Jérusalem), Yafour l’heureux baudet du Prophète, et aussi le chien des Sept-Dormants, ont été admis dans le paradis d’Allah.
« Mais écoutez ! écoutez comme il brait de colère, l’âne du Deddjal (l’Antéchrist). Et le veau d’or, entendez-vous comme il mugit de douleur, devant la porte fermée du paradis ? c’est qu’ils n’entreront pas, eux, et que, pour les chasser bien loin, Al Boraq, la divine cavale