même ? Faut-il donc encore donner la becquée à ces jeunes fous qui, non contents de leur faim de lion, prennent des drogues pour s’aiguiser l’appétit ? Ah ! je voudrais les voir tous par-delà le pont d’or de Pou Tien[1]. »
Koo-Li, tout frissonnant de froid, prit les papiers rouges soigneusement plies et s’apprêta à les porter à leur adresse ; son maître le retint par un pan de sa robe.
— « N’oublie pas de tendre les pièges à rats, dit-il ; nous ne manquerons pas d’attraper une demi-douzaine de ces rongeurs, et cela servira à quelques fricassées. »
III
Quelques jours plus tard, vers la cinquième heure du soir, Cœur-de-Rubis entra dans le salon de son oncle.
Comme proche parent, il lui était permis d’arriver ainsi avant les autres invités et d’entrer sans se faire annoncer.
- ↑ Pont qui conduit à l’enfer.