Aller au contenu

Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
252
TOKIO

Il faut voir les figures béates des assistants, les bouches ouvertes, les attitudes de stupeur admirative devant cette force et cette graisse. La foule bourdonne, frémit, ondule jusqu’aux deux rangées de loges, où apparaissent, plus calmes, les personnes distinguées, qui font tout à fait l’effet de jolis magots sur des étagères. La représentation dure depuis dix heures du matin jusqu’à cinq heures du soir. Le commencement et la fin sont annoncés aux sons d’un tambour, frappé par un homme juché tout en haut d’un échafaudage en forme de tour.

Il ne faut pas chercher de monuments dans la ville : hormis les temples et les tombes royales, il n’y a rien. Le palais du Mikado ne montre au vulgaire que d’interminables et lourdes murailles, dépassées par de vieux arbres, derrière de larges