Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/272

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
260
TOKIO

piquées de diverses façons. Les robes, en général, sont unies, mais on se permet encore beaucoup de fantaisie dans le choix des longues bandes d’étoffes qui forment les ceintures : les soies éclatantes, les satins, les velours, les brocarts, sont employés et font les plus beaux effets. Le nœud de la ceinture, c’est le point capital de la toilette féminine, et il n’est pas facile de réussir ces belles coques qui s’épanouissent derrière la taille. Il y a des modes, des lois, et rien n’est plus important que la façon dont un pli est tourné. Les jeunes filles arrangent leurs ceintures autrement que les femmes, les servantes n’ont pas le droit de les nouer comme les maîtresses, les veuves font un nœud serré sur l’estomac, et les personnes pas comme il faut les attachent négligemment sur le ventre.